Journal officiel – Services en Algérie.

JORF n°0291 du 16 décembre 2018 
texte n° 16 


Arrêté du 12 décembre 2018 modifiant l’arrêté du 12 janvier 1994 fixant la liste des opérations ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant au titre de l’article L. 253 ter du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre 

NOR: ARMH1826500A


Le ministre de l’action et des comptes publics et la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées,
Vu le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre, notamment ses articles L. 311-2, L. 331-1 et R. 311-1 à R. 311-20 ;
Vu l’arrêté du 12 janvier 1994 modifié fixant la liste des opérations ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant au titre de l’article L. 253 ter du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre,
Arrêtent :
Article 1

L’annexe de l’arrêté du 12 janvier 1994 susvisé est modifiée ainsi qu’il suit :
Il est inséré, après la rubrique « Afghanistan », la rubrique : « Algérie » ainsi rédigée :
«

 


ÉTATS OU TERRITOIRES CONCERNÉS

DÉBUT DE PÉRIODE

FIN DE PÉRIODE

Dans le cadre des missions menées en Algérie après le 2 juillet 1962 conformément aux accords d’Evian

3 juillet 1962

1er juillet 1964

 

Article 2

Le présent arrêté entre en vigueur le 1er janvier 2019.
Article 3

La directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, le chef du service historique de la défense et les préfets sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 12 décembre 2018.

Le ministre de l’action et des comptes publics,

Gérald Darmanin

La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées,

Geneviève Darrieussecq

ENTRAIDE PARA / Recherche de correspondants

Messieurs les Présidents,

Nous  faisons à nouveau appel à vous dans le cadre de notre recherche de correspondants pour l’entraide en raison de changements (décès, arrêt de fonction suite à maladie etc…) et au manque de réponses suite à la dernier demande.

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir, une fois encore, « arroser » l’ensemble de vos adhérents en insistant auprès d’eux sur le besoin de combler les postes vacants et le service ainsi rendu à notre communauté para.

 Départements vacants :

–          04 : alpes de haute Provence.

–          12 : Aveyron

–          21 : Cote d’or

–          37 : Indre et Loire

–          42 : Loire

–          48 : Lozère

–          60 : Oise

–          68 : Haut-Rhin

–          89 : Yonne

 Le correspondant départemental de l’entraide est un maillon essentiel de notre fonctionnement, il est celui à qui nous transmettons les éléments d’un ancien para dans le besoin et qui prend contact avec celui-ci ou vice versa qui nous alerte sur un besoin d’aide.

Apres la prise de contact et en fonction de son appréciation du besoin, le correspondant nous transmet une demande de secours.

Ce poste occupe peu de temps et certains correspondants n’ont aucune demande à faire pendant parfois plusieurs années. La seule contrainte est liée au déplacement pour rencontrer un para dans le besoin.

 Respectueusement.

 Maj.(er) PERRIN Herve

Bureau de l’entraide PARA

Décès du général Jean-Louis BRETTE

Mardi 20 novembre 2018, le général Jean-Louis BRETTE nous a quitté brutalement mais paisiblement à l’âge de 89 ans.
Il laisse derrière lui son épouse Geneviève et une famille nombreuse (ses 5 filles, ses 4 gendres, ses 16 petits-enfants et 11 arrières petits-enfants).
Son attachement à la Légion Etrangère date de sa toute première affectation mais son affection pour le REP (Régiment Etranger Parachutiste) était toute particulière.
Il a également commandé la 11ème Division Parachutiste à compter du 1er mai 1983 et y a été promu général de division le 1er novembre de la même année.
Il a laissé le parcours d’un patriote, engagé au service de son pays au lendemain de ses 20 ans, soucieux de transmission aux générations futures et attaché à la construction d’une Europe qu’il avait vue se tisser comme s’entre-déchirer.
La cérémonie religieuse aura lieu le samedi 24 novembre 2018 à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon à 11h. 

11 novembre…

En ces temps de commémoration du du 100e anniversaire de la fin de la Grande Guerre, vous trouverez ci-dessous un certain nombre de contributions sur le sujet:

  • d’abord un dossier édité par l’ASAF regroupant un certains nombre d’articles intéressants et pertinents sur ce thème (cliquez sur le lien ci-contre:  dossier11_novembre  )
  • ci-dessous le texte de l’allocution du général de Gaulle pour le 50e anniversaire de la commémoration de l’armistice:

Charles de Gaulle

Discours aux Invalides du Président de la République, Charles de Gaulle, à l’occasion du cinquantenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Il rend hommage à l’armée française et au peuple français tout entier

Un demi-siècle s’est écoulé sans que le drame de la grande guerre se soit effacé de l’âme ni du corps des nations, et tout d’abord de la nôtre. Telles ont été, en effet, les dimensions physiques et morales de l’épreuve que rien ne fut plus après comme il en était avant. La société des hommes, toute entière : régimes, frontières, lois, force, relations entre les Etats, mais aussi doctrines, vie des familles, richesses, situations, rapports personnels, a changé de fond en comble. En somme les immenses évènements, politiques, économiques, sociaux, qui depuis ont encore bouleversé le monde, la deuxième guerre générale qui l’a déchiré de nouveau, les tensions et les conflits qui le troublent en ce moment même sont les conséquences directes de la colossale révolution frayée alors par les armes et où la race humaine en vint à perdre l’équilibre qu’elle n’a pas jusqu’ici retrouvé

Dans la lutte mondiale commencée le 2 août 1914 et terminée le 11 novembre 1918, l’action de la France fut capitale. Pourtant, parmi les nations que l’on appelait alors les grandes puissances, sa dimension numérique, après une longue dénatalité, était moindre que celle des autres. Mais, le fait est, que les deux grandes batailles qui tranchèrent la destinée, la première et la dernière de la guerre, ont été des batailles de France. Que notre armée prit dans l’une et dans l’autre une part prépondérante. Qu’elle en fit de même dans chacune des grandes entreprises de destruction réciproque qui marquèrent la lutte d’usure. Que néanmoins, elle ne manqua pas d’intervenir sur une large échelle, dans les Balkans et en Italie, d’aider à libérer la Palestine, le Liban, la Syrie, et de l’emporter en Afrique, tandis que dans les opérations menées sans relâche sur la mer pour les communications, faute desquelles tout eût été vain, notre flotte joua un rôle proportionné à nos besoins. Bien des choses pourtant nous ont manqué, beaucoup d’autres furent gaspillées, maintes erreurs ont été commises. Certes, la république mobilisa et mit en ligne, dès les premiers jours, une armée puissante, ardente, et longuement préparée, mais cette armée était dépourvue d’artillerie lourde, insuffisamment dotée d’armes automatiques, médiocrement outillée en moyens de transmissions, d’observation, de transport. Certes, pendant les trois années qui suivirent la victoire de la Marne, les offensives visant à percer le front adverse, en Champagne, en Artois, sur la Somme, sur le Chemin des Dames, l’attaque qui essaya de forcer le passage des Dardanelles, la défense opposée aux diverses tentatives de rupture entreprises par les allemands furent menées avec une détermination et une ténacité extrême. Mais faute qu’ait pu être construit, à temps, assez de canons, fabriqué assez de munitions et de chars, nous payâmes d’énormes pertes ces chocs terribles et sans décision. Certes, tout au long de la conflagration, nos pouvoirs publics montrèrent une résolution et une activité certaines, mais combien nous ont coûté les crises politiques d’où en 4 ans sortirent 7 gouvernements et 7 ministres de la guerre.   Et cependant, en dépit de tout, la France tint bon jusqu’au jour où elle se fut mise elle-même en mesure de se saisir de la victoire. C’est qu’elle sut compenser à mesure, tant de lacunes, d’inconséquence, de retard, par une cohésion nationale, une capacité de sacrifice, un déploiement de valeurs humaines sans exemple dans son histoire. Toutes les raisons, qu’elles fussent inspirées par le simple amour de la patrie, ou par la fureur de subir l’invasion, ou par l’espoir de reprendre l’Alsace et la Lorraine perdues, ou par le dévouement à la cause de la liberté, ou par l’idée que si on gagnait, il n’y aurait plus de guerre, ou par l’acceptation religieuse du destin, toutes ces raisons ont concouru à ceci : que la France, le peuple français, tira de lui-même un effort qui fut comparativement le plus grand parmi tous les belligérants. Indépendamment des précieux contingents qui lui vinrent d’Afrique et d’Asie, la France a fait combattre au total 7 millions huit cent mille hommes, 20% de sa population, soit un pourcentage sans égal. En même temps, prodiguant l’action, sans disposer de tous les moyens voulus, c’est elle qui perdit relativement le plus de son sang. La proportion des soldats tués par rapport à la population atteignit pour les français 3,5%, c’est-à-dire la plus élevée de toutes, est d’autant plus lourde pour nous que ces morts étaient des jeunes gens, et que de toute l’Europe nous en étions les plus dépourvus. A ces pertes humaines, gigantesques, s’ajoutèrent pour la France des dépenses qui l’étaient aussi. Pour fabriquer le matériel qu’il nous fallait, pour acheter et importer les combustibles, les métaux, les outillages indispensables, pour suppléer au fait que presque toutes nos mines de charbon et de fer, les trois quarts de nos hauts fourneaux, le tiers de nos usines, se trouvaient aux mains de l’ennemi, il nous fallût sacrifier la moitié de notre fortune nationale, sans préjudice de ce que nous coûterait ensuite la réparation des dommages. Cependant, notre industrie trouva moyen de produire 36.000 canons, 35.000 chars, 35.000 avions, dis-je, 5.000 chars, 300 000 mitrailleuses, de sortir en moyenne, chaque jour, 300 000 obus, et 400 000 kilos de poudre.     A la fin, c’est nous qui, matériellement, étions les plus forts. Si au début du conflit, l’ennemi pouvait lancer deux fois plus de projectiles que nous, il arriva que pendant la suprême bataille nous l’avons écrasé de feux deux fois plus puissants que les siens. Il est vrai que la nation armée trouva, aux moments extrêmes, des chefs capables de conduire son effort, parmi les hommes qui, souvent avec de grands talents, portèrent les principales responsabilités politiques, Raymond Poincaré, au sommet de l’Etat, déploya depuis le premier jusqu’au dernier jour, pour le service de l’union sacrée et de la résolution nationale, des trésors de vigilance, de conscience et de compétence. A la tête du gouvernement, Georges Clemenceau mena la guerre et galvanisa le pays, assez à temps et assez fort, pour résister aux ultimes assauts de l’ennemi et de la trahison, et marcher jusqu’à la victoire. Dans la phalange des officiers généraux qui commandèrent avec le plus d’éclat, huit maréchaux de France ont mérité d’atteindre au sommet de la gloire militaire. Joffre, qui, après la surprise malheureuse du début, sut décider, imposer, diriger, la manoeuvre et l’offensive qui ont sauvé notre pays. Foch qui, à force de capacité, de volonté, d’autorité, rétablit le front ébranlé, prit à son compte la charge et l’honneur insigne de commander toutes les forces des alliés et régla leur marche en avant jusqu’au jour où l’ennemi fut contraint de venir se rendre à Rethondes, pour éviter de rouler au gouffre d’un désastre illimité. Pétain qui, ayant brisé à Verdun l’effort acharné des allemands, ranima l’armée française en guérissant son moral blessé, en l’organisant autour de l’armement moderne qui sortait enfin des usines et ne l’engageant jamais qu’après avoir méthodiquement tout disposé pour le succès. Franchet d’Esperey, plein d’audace, aussi bien que de sens pratique, qui mena les français, les britanniques, les italiens, les serbes, les grecs placés sous ses ordres, sur le théâtre d’opérations des Balkans à une victoire décisive qui annonçait le triomphe final. Fayolle, Gallieni, Lyautey, Maunoury qui, chacun à sa manière et suivant sa mission, furent de grands maîtres de l’action comme ils l’étaient aussi de la pensée. La patrie se souvient. Sans doute après l’effort démesuré de la première guerre mondiale, notre peuple, au cours de la seconde, a-t-il paru d’abord s’abandonner, sous la violence et la surprise d’un choc, que l’infirmité de son système militaire et celle de ses institutions, ne lui avaient pas permis d’empêcher ni de repousser. Mais s’il parvint en dépit de tout à partir du fond de l’abîme, à reprendre possession de lui-même, à remonter la pente, jusqu’à remporter la victoire avec ses vaillants alliés, à s’assurer dans l’univers d’un rang digne de ce qu’il est, grâce à quoi nous pouvons, aujourd’hui, admettre parmi nos amis ceux qui étaient nos ennemis, autrefois. Ce combat pour le salut fut suscité une fois de plus par la flamme de la foi et de la fierté nationale. Mais c’est la même flamme qui, une génération plus tôt, inspirait le pays tout entier, qui lui faisait dresser ensuite les monuments aux morts de toutes nos villes et de tous nos villages qui, chaque 11 novembre, rassemblait les populations autour des drapeaux de nos anciens combattants, qui brûle toujours, symboliquement, sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile. C’est cette même flamme, qui inspirera, au nom de l’avenir, comme elle l’a fait au nom du passé, l’âme de la France éternelle.

Général Bruno Dary: «Et, toi, soldat inconnu, que dis-tu?»

Alors que la célébration du centenaire de l’Armistice suscite une polémique, le président du Comité de la Flamme sous l’Arc de triomphe* interpelle le soldat inconnu comme le fit Georges Clemenceau dans son livre Grandeurs et misères d’une victoire(1930).

Toi, soldat inconnu, dont le silence et le sacrifice font la grandeur, que dis-tu de cette controverse ou, du moins, de ce malentendu? Au moment où le pays s’apprête à célébrer le centenaire du 11 novembre 1918, que dis-tu de ces propos douteux sur l’utilité de tes souffrances et de ta mort, comme sur l’importance de ta victoire? Toi qui reposes sous cette arche immense, qui es à la fois soldat français, héros anonyme et célèbre, que dis-tu à ceux qui oublient que sur ta tombe est inscrite cette simple épitaphe: «Ici repose un soldat français, mort pour la Patrie»? Toi qui es enterré ici, mais dont le tombeau est aussi le cénotaphe de tes quelque 1.400.000 frères d’armes morts pour la France au cours de la Grande Guerre, que dis-tu de ceux qui ne voient en vous que des «civils armés», quand toute la nation était derrière vous? Toi qui étais instituteur, paysan ou mineur, peut-être pêcheur, étudiant ou gradé, que dis-tu à ceux qui voudraient faire une différence entre ceux du front et ceux de l’arrière?

Toi qui es mort dans le fracas de combats inhumains, que dis-tu, cependant, de l’hommage sans pareil qui te sera rendu par plus de cent chefs d’État, venus du monde entier se recueillir sur la tombe d’un simple soldat et se souvenir de votre sacrifice? Toi qui as disparu sur un champ de bataille, au hasard d’un clair matin ou dans un ultime assaut, comme simple sentinelle ou modeste fantassin, que dis-tu de te voir honoré au cœur de Paris, où le monde entier aura les yeux focalisés sur une sobre sépulture, au milieu de «l’appareil des grandes funérailles»? Toi qui es mort loin de chez toi, dans le tumulte des combats, que dis-tu de voir ainsi mis à l’honneur par le chef de l’État, une semaine durant, les plus grands champs de bataille, théâtres des plus grands sacrifices? Toi qui as été pleuré par une mère, un père, une épouse, des enfants, des amis, et puis avec le temps, qui n’es devenu qu’un nom gravé en lettres d’or sur nos places, que dis-tu de l’hommage quotidien qui t’est rendu depuis près d’un siècle au cœur de Paris, au moment où le jour décline?

Toi qui nous permets aujourd’hui de vivre librement dans un pays en paix et une Europe réconciliée, que dis-tu à ceux qui écrivent que votre combat n’était qu’une «boucherie» ?

Toi qui nous permets aujourd’hui de vivre librement dans un pays en paix et une Europe réconciliée, que dis-tu à ceux qui écrivent que votre combat n’était qu’une «boucherie», que ton sacrifice et celui de tes compagnons d’armes ont été inutiles, quand bien même resterait-il incompréhensible à notre regard d’hommes contemporains? Toi qui as eu la pudeur de rester anonyme, sans que personne ne connaisse ni ton nom, ni ton grade, que dis-tu de ces critiques, cherchant à diviser les chefs de leurs soldats, oubliant que tous, vous avez supporté ensemble la vie des tranchées? Toi qui es parti de chez toi, pour une guerre que d’aucuns annonçaient courte, fraîche et joyeuse et qui, au fil des mois, est devenue longue, triste et lugubre, que dis-tu à ceux qui voudraient prétendre que le pays n’a pas été uni du premier au dernier jour, derrière ses poilus? Toi qui es mort trop tôt pour recueillir les fruits de la victoire, que dis-tu à ceux qui voudraient rabaisser le mérite de tes chefs, et oublier d’honorer l’ensemble des maréchaux? Et que dis-tu à ceux qui ont oublié que la sonnerie du cessez-le-feu fut pour tous les pays engagés un grand soulagement pour la paix retrouvée, mais aussi une vraie amertume au vu du prix payé? Ne penses-tu pas qu’il est temps, en honorant ta victoire, de célébrer aussi la réconciliation des peuples?

Quoi que tu penses de ces querelles, soldat inconnu, qui as mérité mieux que le Panthéon comme sépulture, sois sûr que tant qu’il restera des anciens combattants, ardents et bénévoles, des chefs d’État et des ambassadeurs sensibles au sens de ton engagement, la Flamme qui brûle jour et nuit sur ta tombe restera pour toujours la «Flamme du souvenir».

Toi qui es mort pour défendre chaque arpent de terre de notre pays, sois certain que tant qu’il restera des associations, des corps constitués, des sportifs, des artistes et des élus prêts à se déplacer pour honorer ta mémoire, cette Flamme restera la «Flamme de la Nation».

Toi qui es tombé pour que tes enfants vivent librement, sois rassuré: tant que des collégiens, des lycéens et des étudiants, à l’instar de ceux qui se sont rassemblés pour t’honorer le 11 novembre 1940 malgré l’interdiction de l’occupant, des scouts, des guides et des jeunes de tous horizons et de toutes nations viendront raviver la Flamme, elle restera la «Flamme de l’Espérance»!

Les politiques, l’État et l’Armée : Lettre d’information de l’ASAF (Action Soutien à l’Armée Française)

Les politiques, l’État et l’Armée

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A observer certains évènements récents qui se sont produits en France, on est en droit de s’interroger sur leur sens et de se demander s’ils n’expriment pas une forme de nihilisme privilégiant systématiquement le rejet d’un passé qui serait honteux plutôt que la célébration d’une histoire riche et glorieuse. Une telle attitude  conduit insidieusement à fragiliser la Nation. L’autorité de l’État, si nécessaire aujourd’hui,  peut-elle sortir renforcée du dénigrement de son action passée ?

Cette culpabilisation est irresponsable. Elle instille le doute, conduit à la perte de confiance et entraîne inexorablement notre pays sur la voie du déclin. Elle est d’autant plus surprenante qu’elle se développe au moment où l’État peine à exercer ses prérogatives régaliennes. Elle est d’autant plus grave qu’elle met en cause non seulement des hommes politiques mais également, et implicitement, son bras séculier l’Armée.

Le mensonge par omission

L’ASAF estime que la politique de Mémoire a pour but principal la connaissance et la compréhension de notre Histoire, qu’elle doit contribuer à rassembler les Français plutôt qu’à les diviser et à leur donner des exemples propres à renforcer leur confiance en leur pays.
Cela impose de rappeler le contexte historique et le cadre géographique dans lesquels se déroulent  les évènements évoqués.

La démarche du président de la République vers la famille de Maurice Audin s’est affranchie de cette exigence  intellectuelle. En effet, le destin de ce militant doit être inscrit dans le soutien qu’il apportait aux terroristes poseurs de bombes du FLN qui tuaient et estropiaient chaque jour des civils innocents à la sortie des écoles ou dans les bars fréquentés par de nombreux jeunes.

Omettre sciemment ces éléments de contexte aussi fondamentaux, c’est travestir la réalité. Il n’est pas acceptable de dénigrer les décisions de l’État et condamner même implicitement l’action de l’Armée si l’on oublie de rappeler que, chaque jour, des victimes innocentes comme celles du Bataclan en 2015, tombaient à Alger en 1957. Les Français d’aujourd’hui pourront alors comprendre pourquoi, dans l’urgence et faute d’outils techniques plus performants pour rechercher les renseignements, tous les moyens disponibles furent utilisés pour arrêter cette hémorragie.

Une repentance trompeuse et destructrice

À entendre la surenchère de certains propos culpabilisants, on en vient, par exemple,  à oublier que les terribles  massacres de dizaines de milliers de harkis, qui commencent le 19 mars 1962, malgré les engagements pris, et qui vont se poursuivre massivement après l’indépendance de l’Algérie du 3 juillet 1962, sont le fait des égorgeurs et éventreurs du FLN algérien !

Cette attitude de repentance qui consiste à taire et détourner les réalités du présent, telle la sévérité des combats au Sahel contre les islamistes, en condamnant le passé est dévastatrice pour nos armées et par là même pour notre Défense. Elle sème le doute dans les esprits de nos soldats sur le bien fondé de leurs engagements opérationnels d’aujourd’hui. L’Armée est-elle condamnée à servir de bouc émissaire aux dirigeants politiques n’assumant pas leurs responsabilités du moment ? Leurs successeurs dénonceront-ils demain, dans un contexte inévitablement différent, les engagements de nos armées en Afghanistan, en Irak  et au Mali contre les djihadistes ?

Enfin, cette repentance, servie ad nauseam à propos de l’aventure coloniale française, ne contribue-t-elle pas à faire douter les Français d’eux-mêmes et à susciter chez certains d’entre eux, fraîchement naturalisés, un désir de revanche fragilisant un peu plus la cohésion nationale ?

Plutôt que Maurice Audin, complice de terroristes, pourquoi n’avoir pas mis en avant des comportements héroïques tels celui de l’ingénieur Keller révélé récemment au grand public par une production de France 5, « la source K », ou de ce couple, parents de cinq enfants, qui s’est engagé dans la Résistance malgré les risques considérables encourus pour leur famille ?
Ces trois résistants qui seront déportés et dont deux  succomberont dans les camps de la mort, ne sont-ils pas les héros dont les jeunes ont besoin et que, hélas, la France ignore ?

Une Nation fragilisée

La France a célébré récemment le 75e anniversaire de la libération de la Corse, premier département libéré. Il l’a été par le bataillon de choc, les goumiers marocains et la Résistance.
Des jeunes scolaires ont été intelligemment associés aux cérémonies. Mais quelle honte d’avoir vu des élus de cette région, et non des moindres, participer aux cérémonies sans porter leur écharpe tricolore, sans chanter la Marseillaise, et déposer des gerbes sans ruban tricolore avec des inscriptions en langue corse.

Ces comportements sont-ils acceptables alors que la Constitution rappelle que « la France est une République indivisible,  que  la langue officielle de la République  est le français, et enfin que les partis et groupements politiques … doivent respecter les principes de la souveraineté nationale… » ?

Quand bien même ces dirigeants indépendantistes n’étaient pas nés alors que  les résistants, les goumiers et les commandos se sacrifiaient pour le drapeau français et la liberté, devons -nous accepter dans l’indifférence ces comportements d’élus ? Si oui, de quelle Nation et de quel lien armée-nation parlons-nous ?

Une  raison d’espérer cependant : les applaudissements nourris initiés par des Corses profondément français, lors des dépôts de gerbes par le consul général du Maroc en Corse puis par madame Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. Les quatre dépôts de gerbes précédents, ceux des élus corses, eurent lieu dans un silence gêné et réprobateur.

L’urgence d’un État rassembleur et fort

Il est temps que les responsables politiques d’aujourd’hui cessent d’affaiblir l’État en s’érigeant en juges d’un passé qu’ils connaissent souvent mal où qu’ils observent d’un œil partisan. Ils doivent, au contraire, renforcer l’unité de la Nation, susciter le dépassement des Français en honorant les héros qui ont fait et font aujourd’hui la fierté de notre pays. Il est essentiel qu’ils se concentrent sur la tâche immense qui est la leur aujourd’hui plutôt que de dénigrer l’action de leurs prédécesseurs et de notre Armée.


La Rédaction de l’ASAF
www.asafrance.fr

Discours de Robert Ménard pour la fête de la Saint-Michel

Vous trouverez ci-dessous le lien permettant d’écouter le discours de Robert Ménard, maire de Béziers, prononcé à l’occasion de la fête de la Saint-Michel:

https://www.facebook.com/cbeziers/videos/731759713825490/?t=5

Editorial Saint-Michel 2018

Le 13 juin 1948, à la cathédrale d’HANOÏ, le père CASTA consacra Saint Michel comme Saint Patron des parachutistes. Ce patronage avait été précédé d’un certain nombre d’actes ou de déclarations tels que la remise de médailles à l’effigie de Saint Michel aux SAS qui allaient sauter sur la Normandie en 1944 ou le père JEGO, aumônier du III/1er RCP qui invoqua la protection de Saint Michel avant l’embarquement du Bataillon pour l’Indochine en 1947, en terminant son apostrophe par ces mots
« Que par Saint Michel vivent les parachutistes »
La Saint Michel 2018 marque le 70ème anniversaire de cette consécration. Il ne s’agit donc pas d’une Saint Michel comme les autres. Il ne m’appartient pas de faire une exégèse historique ou liturgique sur Saint Michel. D’autres l’ont fait avant moi avec talent et érudition.
Pour nous, parachutistes, Saint Michel nous accompagne tout au long de notre vie. Il est le compagnon des bons et des mauvais jours. Il est celui qui combat, défend, soutient et protège.
En effet,
Un parachutiste ne meurt pas. Il effectue son dernier saut et va rejoindre Saint Michel qui l‘accueille les ailes grandes ouvertes ;
Un parachutiste ne part pas au combat sans implorer la protection de Saint Michel. Le chef de corps, le commandant d’unité, au départ d’une opération terminera le plus souvent son « laïus » ou ses ordres par cette formule : « que Saint Michel nous protège !» ;
Un parachutiste qui fête un évènement heureux, avant d’entamer des libations bien méritées, termine toujours son discours par notre devise qui claque au vent comme un étendard : « Et par Saint Michel… »
Pourquoi ?
Parce que Saint Michel donne confiance aux parachutistes avant de sauter ;
Parce que Saint Michel leur permet l’audace dans l’accomplissement de leur mission, sûrs de sa protection ;
Parce que Saint Michel leur donne, comme le dit notre Prière « …le courage et la force et la foi » ;
Parce que Saint Michel continue son œuvre de protection tout au long de la vie.
C’est le sens de l’Entraide parachutiste, notre œuvre commune qui s’adresse à tous, sans distinction de grade ou d’ancienneté. Ce n’est pas un hasard si un des premiers présidents de l’Entraide para fut le père JEGO qui avait contribué à la consécration de Saint Michel comme Patron des parachutistes !
Alors, continuons cette belle aventure ! Que cette Saint Michel si particulière soit l’occasion de resserrer les rangs !

Information: La retraite du combattant

Une retraite est versée en témoignage de la reconnaissance nationale aux titulaires de la carte
du combattant âgés de 65 ans qui en font la demande auprès de l’ONAC-VG du département leur
ayant attribué la carte du combattant (article L.321-1 du code des pensions militaires d’invalidité et
des victimes de guerre (CPMI-VG).
Toutefois ont droit à la retraite du combattant à partir de l’âge de soixante ans, les titulaires de
la carte du combattant qui sont bénéficiaires :
1) de l’allocation de solidarité aux personnes âgées prévue au chapitre V du titre Ier du livre
VIII du code de la sécurité sociale ;
2) d’une pension d’invalidité au titre du CPMI-VG, indemnisant une ou plusieurs infirmités
imputables à des services accomplis au cours d’opérations déclarées campagne de guerre
ou d’opérations extérieures ;
3) ou d’une pension d’invalidité au titre du code des PMI-VG correspondant à un taux
d’incapacité d’au moins 50 %, lorsqu’ils sont titulaires de l’allocation aux adultes
handicapés prévue au titre II du livre VIII du code de la sécurité sociale ou de l’allocation
simple prévue au chapitre Ier du titre III du livre II du code de l’action sociale et des
familles.
La retraite du combattant est incessible, insaisissable, non imposable et non réversible au décès
de l’ancien combattant. Elle n’entre pas en ligne de compte pour la détermination des droits à l’aide
sociale dont pourrait bénéficier l’ancien combattant.
Si l’ancien combattant n’a pas demandé cette retraite alors qu’il était en droit d’y prétendre, il
ne pourra solliciter les arrérages que pour l’année en cours et les 3 années antérieures.
La retraite du combattant est depuis le 1er septembre 2017 d’un montant semestriel de 374,40 €
et annuel de 748,80 €.
L’indice des PMI-VG est de 14,40 € et la retraite est de 52 points d’indice.

Communication de l’UNP à propos de l’affaire Maurice AUDIN

Le Président de la République a rouvert des plaies douloureuses en évoquant la mort de Maurice AUDIN.

La communauté des anciens combattants se devait de réagir de façon appropriée aux termes employés par le Président. Bien que n’ayant pas été directement nommés dans la déclaration présidentielle, les anciens paras de l’UNP tiennent à se manifester dans une démarche crédible et commune.

Notre association, membre du Comité National d’Entente (CNE), a donc participé à la rédaction et a contresigné la lettre adressée par le général Dary, président du CNE, au Président de la République.

Cette lettre vous est communiquée ci-dessous en information.

La sagesse nous commande de rester dans le cadre de cette initiative commune. Toute surenchère ne saurait qu’amplifier les douleurs toujours présentes de nos frères d’armes ayant connu cette époque, et serait naturellement déformée pour une récupération politique par les uns ou les autres.

Demeurons fiers de l’action des Parachutistes en tous lieux et tous temps.

Général (2S) Patrice CAILLE

President de l’UNP.

 

 

COMITE NATIONAL D’ENTENTE                                                                   Paris, le jeudi 20 septembre 2018

des associations patriotiques et du monde combattant.

                                                                                                                                            Monsieur Emmanuel MACRON                                      

                                                                                                                                  Président de la République Française,

                                                                                                                                   Palais de l’Elysée – Rue Saint-Honoré

                                                                                                                                                                            75008 – PARIS

 

Le Comité National d’Entente (CNE), que je préside et qui représente plus de 40 associations patriotiques, d’anciens combattants et de victimes de guerre, soit environ 1.500.000 personnes, a suivi l’hommage que vous avez tenu à rendre personnellement à Madame Josette Audin et indirectement à son mari, Maurice. Ce rappel historique, plus de 60 ans après la mort tragique de Maurice AUDIN, a surpris bon nombre de membres de nos associations, qu’ils soient, ou non, des anciens de la Guerre d’Algérie ! Et une fois passé le moment d’étonnement pour les uns, voire de colère pour d’autres, et sans occulter la réalité des faits, je dois vous avouer que le déplacement du Chef des Armées a soulevé plus d’interrogations qu’il n’a apporté d’apaisements !

Faut-il que le Président de tous les Français parle de la Guerre d’Algérie, à travers un cas particulier, alors que les plaies ne sont pas encore refermées au sein de la communauté française ? Parmi tous les métiers que le pouvoir politique a fait faire à l’armée française pendant 7 années, faut-il ne retenir que le plus sombre d’entre eux ? Faut-il faire de Maurice Audin un héros national, oubliant ainsi qu’il trahissait sa patrie et l’armée française ? Faut-il occulter que la bataille d’Alger, même si elle eut des heures sombres, a éradiqué le terrorisme qui frappait quotidiennement la population algéroise, permettant ainsi de sauver la vie de centaines d’innocents ? Et s’il faut reconnaître la honte laissée par la torture de Maurice Audin, faut-il oublier de notre mémoire les centaines de Français kidnappés, torturés et assassinés et jamais retrouvés ? S’il faut reconnaître les blessures de la France dans ce conflit, faut-il n’évoquer que la torture et passer sous silence le désarmement de milliers de Harkis, leur abandon sur ordre du gouvernement et leur massacre ? Faut-il revenir sans cesse sur la Guerre d’Algérie, qui reste encore une blessure vive, dans la mémoire de l’Armée française, avec ses quelque 20.000 soldats morts pour une cause morte, cette guerre perdue malgré une bataille gagnée, ses harkis trahis en dépit des promesses faites et le drame causé par le putsch ? Faut-il entreprendre un travail historique uniquement sur les disparus de la guerre d’Algérie, oubliant ainsi l’action humaine, sociale, sanitaire, éducative de pacification de la France dans ce pays ? Faut-il rappeler la dimension tragique de la discipline en opérations, car tout ordre débute toujours par des mots, quelques lignes ou un geste, mais se traduit pour son exécutant par un acte qui l’engage, voire jusqu’à sa mort ?

Le Général d’armée (2s) Bruno DARY

Président du Commission National d’Entente

 

Copie du courrier adressée à :

Ø Madame Florence PARLY, Ministre des Armées,

Ø Madame Geneviève DARRIEUSSEQ, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées

Ø Général d’armée (2s) Benoît PUGA, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur

Ø Général d’armée François LECOINTRE, Chef d’état-major des armées

Ø Général d’armée Jean-Pierre BOSSER, Chef d’état-major de l’armée de terre

Ø Amiral PRAZUC, Chef d’état-major de la marine

Ø Général d’armée aérienne, Chef d’état-major de l’armée de l’air

Ø Général d’armée, Directeur général de la Gendarmerie nationale

Ø Amiral Bertrand ROGEL, Chef d’état-major particulier de la Présidence de la République