Décès Général de division Valérie André
Le Général de corps d’armée (2S) Vincent GUIONIE, président de l’union nationale des parachutistes (UNP) a le regret d’informer les membres de l’association du décès du général de division Valérie André, membre d’honneur de l’UNP et prie sa famille d’accepter les condoléances attristées de ses camarades parachutistes.
Que Saint-Michel, le saint patron des parachutistes, l’accueille auprès de lui.
Les obsèques se dérouleront lundi 27 janvier à 14 h à saint Louis des Invalides.
Général de division Valérie André (1922-2025)
Première femme général de l’armée française, Valérie André est décédée le mardi 21 janvier 2025 à l’âge de 102 ans. Née le 21 avril 1922, passionnée dès son plus jeune âge par le pilotage et le parachutisme, Valérie André passe son brevet parachutiste en 1948 et s’engage dans le corps auxiliaire de médecins recrutés en France par le médecin général Robert, puis décroche son brevet de pilote d’hélicoptère en 1952 — elle est détentrice du symbolique brevet n° 001 remis en 2010 avec effet rétroactif à la date du 16 novembre 1956 par le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. « Madame Ventilateur », ainsi que la surnomme affectueusement alors le personnel de l’armée de l’Air, effectue deux séjours en Indochine entre 1948 et 1953.
Engagée au CAFAEO en tant qu’assistante de neurochirurgie, elle parvient à convaincre les responsables des services de santé de l’intérêt de l’hélicoptère pour assurer le soutien sanitaire des postes isolés. Affectée dans le GATAC Nord entre 1952 et 1953, elle réalise, en tant que médecin pilote, plus d’une centaine d’évacuations sanitaires. Rentrée en métropole, elle rejoint le centre d’essais en vol de Brétigny puis part pour l’Algérie en 1957 en tant que médecin-chef en escadre-hélicoptère et aussi comme pilote.
Elle s’y distingue une nouvelle fois en effectuant sur Alouette 2 et H 34 des missions héliportées de tous types où sa compétence et son professionnalisme font l’admiration de tous. Après 1962, elle sert sur la base de Villacoublay puis devient la première femme colonel. En 1976, elle est promue au rang de médecin général du service de santé des armées, une nouvelle première en France.
Elle recevra sa troisième étoile cinq ans plus tard avant de quitter le service actif.
Multi-décorée, elle totalise au cours de sa carrière 4 200 heures de vol, réalisé plus d’une centaine d’évacuations sanitaires, 496 missions de guerre et sept citations (dont deux palmes). En son honneur, l’héliport de Paris/Issy-les-Moulineaux a été baptisé « Valérie André » en mars 2022.