Attaque du chant pied gauche après 1.2.3.4
Tonalité : Do mineur (C minor)
Note de départ : Do (C)
Syllabes en gras = pied gauche
Cadence : 112 pas/mn
- Il est là-bas en Algérie 2
Un régiment dont les soldats, oui les soldats, 2
À chaque instant risquent leur vie, 2
Parachutiste nous voilà, oui nous voilà ! 2
Pour faire partie de cette élite, 2
Il faut bien être un peu cinglé, un peu cinglé, 2
Il faut surtout pas s’ faire de bile, 2
Savoir bien boire et bien sauter, et bien sauter ! 2
- Refrain
Et après tout, qu’est-ce-que ça fout et on s’en fout la la la
En passant par la portière, 2
Parachutiste souviens-toi, oui souviens-toi, 2
Qu’un jour il pourrait se faire 2
Malgré toi, oui malgré toi la la la
Qu’après une chute libre 2
Tu auras cessé de vivre, la, la, la
Entorché dans l’atmosphère 2
Tu tomb‘ras comme une pierre. 2
- J’ai vu mourir un pauvre gosse 2
À peine âgé de dix-huit ans, de dix-huit ans, 2
Son pépin s’était mis en torche 2
Il est mort en criant maman, criant maman, 2
Je lui ai fermé les paupières 2
Recueilli son dernier soupir, dernier soupir 2
Et j’ai écrit à sa pauv’ mère 2
Comme un para savait mourir, savait mourir ! 2
- Et comme on n’a jamais eu d’veine, 2
Un jour l’pépin n’s’ouvrira pas, n’s’ouvrira pas. 2
Sur cette putain d’terre africaine, 2
A cent à l’heure tu t’écras’ras, tu t’écras’ras. 2
On ramassera tes côt’lettes, 2
Dans un grand sac à effets chauds, à effets chauds. 2
On dira saperlipopette, 2
Ce gazier là n’a pas eu d’pot, n’a pas eu d’pot. 2
- On te mettra entre quatre planches, 2
Entortillé dans ton pépin, dans ton pépin. 2
Au cimetière de Maison-Blanche, 2
T’auras la gueule de tes copains, de tes copains ; 2
T’auras les honneurs militaires, 2
Et l’on mettra sur ton tombeau, sur ton tombeau, 2
La croix de guerre réglementaire, 2
Et ce jour sera l’plus beau, oui le plus beau. 2
Historique :
Ce chant est un pastiche du célèbre chant des Bataillons d’Afrique, Le Bataillonnaire. C’est certainement le premier chant parachutiste car le cimetière de Maison-Blanche à Baraki près d’Alger était l’endroit où la 602e Compagnie d’Infanterie de l’Air, ancêtre du 1er RCP, enterrait ses morts. Elle y tint garnison à partir de 1937. Le chant est créé à la suite du premier accident mortel en parachute, le 14 octobre 1938, dans lequel le jeune Raoul Sabe trouve la mort. Le parachutiste sait affronter le danger avec courage, mais la peur, cette vieille compagne, est toujours présente. Particulièrement au moment de s’élancer dans le vide, car il sait que la chute peut être fatale. Dans ces moments, l’humour et le chants sont alors de bons moyens de surmonter la peur qui saisit même les meilleurs. Les paroles apparaissent dans le Carnet de chants des Cadets de France, dans les années 1950. Il est enregistré par l’UNP sur le 45 tours édité dans les années 1980 (Monde melody, MM 6025).