Attaque du chant pied droit après 1.2.3
Tonalité : Ré mineur (D minor)
Note de départ : La (A)
Syllabe en gras = pied gauche
Cadence : 104 à 112 pas/mn

  1. Quel est cet orage qui gronde,
    Quel est ce signe dans le ciel ? (2)
    Est-ce la fin de notre monde,
    L’Apocalypse qui nousveille ?
    Ce sont nos frères, nos camarades
    Qui chantent ensemble et en cadence (2)
    Le grand requiem de parade 1
    Du Premier Commando de France.
  • Refrain
    C’est la grande danse virile,
    C’est la grande marche du sang,
    C’est le grand rythme des chœurs d’hommes,
                                                  aux commandos ! (1)
    C’est la grande danse virile des commandos, (1)
    C’est la grande marche du sang des commandos, (2)
    C’est le grand rythme des chœurs d’hommes (1)
    Que les femmes, ah les femmes,
    N’entendent jamais, commandos !
    Que les femmes, ah les femmes,
    N’entendent jamais, (2)
    C’est du sang nouveau, (2)
    Comme du vin nouveau
    Mais pas pour lesvres de femmes.     
  1. Un jour on les verra combattre,
    Ils auront chaud, ils seront purs, (2)
    Ainsi ils marchent volontaires
    Vers la mitraille sans murmure
    Et sans murmure dans la souffrance
    Pour mieux entendre au loin les cris, (2)
    Echos des morts des ennemis. 1
    Du Premier Commando de France.
  1. Ils ont vaincu sous un ciel noir,
    Et ils n’ont pas pleuré leurs morts, (2)
    Car dans l’amour de la victoire
    Ils se sont relevés plus forts
    Ils ont servi sur leurs tombeaux
    Une Patrie que leur vaillance (2)
    Fera plus nette que les couteaux 1
    Du Premier Commando de France.

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Historique :

Au milieu de l’année 1943, à Staouéli en Algérie, Henri d’Astier de la Vigerie, chef de ce qui allait devenir le Premier commando de France, demande à Yves de Kermoal et Georges de Franck de composer un chant original qui démarquera leur nouvelle unité des étiquettes accolées aux morceaux du répertoire habituel. Le Clercq de la Verpillière qui partageait la chambre de Yves de Kermoal à Staouéli quand le chant fut écrit, témoigne de l’esprit qui régnait chez les soldats de l’époque : « Beaucoup de garçons, dont Kermoal, n’étaient pas hostiles au Maréchal mais fidèles à un drapeau qui n’avait pas besoin qu’on y ajoutât une croix de Lorraine ou une Francisque… À l’époque, il était très difficile de chanter. Toutes les chansons de marche de la guerre de 14-18 vous faisaient taxer de pétainiste, de “légionnaire”, de nazi, de fasciste… Nous devions donc avoir notre chant à nous ». Georges de Franck, alsacien-lorrain, est tué au combat en novembre 1944, à la veille de la libération de Belfort.

Malgré la très courte existence du 1er BPC (mai 1944-octobre 1945), son chant va être édité en partition et enregistré par ses chasseurs (78 tours M3-128615 M9-128614), ce qui en fait un des tout premiers enregistrements des chants parachutistes. Ses paroles et sa musique originales, destinées à une unité qui n’existe plus, ont assuré le succès de ce chant qui s’est diffusé dans toute l’armée.