Cérémonie du souvenir du Drakkar
Beyrouth, le 23 octobre 1983 à 6h15 , une forte explosion retentit du côté de l’aéroport. C’est le poste américain des marines qui vient de sauter. Il y aura 241 victimes. Les paras français de la Force Multinationale de Sécurité se ruent aux postes de combat. Moins d’une minute après la première explosion, une très forte secousse ébranle le poste français “DRAKKAR”. Les planchers s’effondrent, les murs cèdent, l’immeuble s’écroule.
Le DRAKKAR n’est plus qu’un amas de gravats haut de quatre à cinq mètres surmonté d’un épais nuage de poussière. Au bruit de l’explosion a succédé un silence puis l’appel et les cris des blessés. Quelques miraculés, hagards, s’extirpent seuls de ce champs de ruines sur lequel ils errent sans comprendre ce qui vient de se produire.
Les secours s’organisent très vite, les premiers rescapés sont évacués rapidement certains, avec quelques égratignures d’autres, plus gravement blessés.
Les opérations s’avèrent difficiles, des blessés ne pouvant être secourus qu’après le sectionnement ou le déplacement de blocs de plusieurs tonnes, parfois en équilibre instable.
Pendant quatre jours et quatre nuits, les sauveteurs vont s’acharner à extraire ce qui peut reste de vie dans cet amas de fer et de béton. Tous unis dans l’effort et dans l’espoir. Parmi eux, le père Lallemand, aumônier de la 10ème DP.
Il y aura quarante et un survivants dont quinze blessés.
N’oublions pas.
Vendredi 23 octobre 2015 une messe a été célébrée en la chapelle de l’École Militaire, en mémoire de nos 58 camarades lâchement assassinés au DRAKKAR.
Ce même jour, les paras ont participé au ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe.