Attaque du chant pied droit après 1.2.3
Tonalité : Si bémol majeur (Bb major)
Note de départ : Fa (F)
Cadence : 66 pas/mn

  1. J’avais un camarade,
    De meilleur, il n’en est pas ; 2.1
    Dans la paix et dans la guerre
    Nous allions comme deux frères,
    Marchant d’un me pas, 2
    Marchant d’un me pas. 2.1
  1. Mais une balle siffle :
    Qui de nous sera frap ? 2.1
    Le voi qui tombe à terre,
    Il est dans la poussière,
    Mon cœur est chi, 2
    Mon cœur est chi. 2.1
  1. La main il veut me prendre
    Mais je charge mon fusil ; 2.1
    Adieu donc, adieu mon frère,
    Dans le ciel et sur la terre
    Restons toujours unis, 2
    Restons toujours unis. 2.1

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Der gute Kamerad (le bon camarade) est un poème écrit par Ludwig Uhland en 1809. Alors alliés de la France, les soldats du Grand-Duché de Bade combattent les Tyroliens. Ce contexte particulier où le poète a des liens des deux côtés du front explique l’accent mis sur la fraternité militaire sans dénoncer l’ennemi. La mélodie est composée en 1825 par Friedrich Silcher, admirateur de Mozart. En effet, on reconnait les premières mesures de l’adagio, le mouvement le plus connu du Concerto pour clarinette, composé en 1791. Le chant est généralement connu sous le titre de Ich hatt’ einen Kameraden (j’avais un camarade). La musique est exécutée, seule le plus souvent, dans le cérémonial funèbre des armées allemande, autrichienne et suisse. Attesté dès le XVIe siècle, le terme camarade vient de l’espagnol camarada, dérivé de camara, la chambrée que partagent les soldats. Le chant entre dans l’armée française pendant la guerre d’Indochine, par l’intermédiaire des légionnaires d’origine germanique. Ainsi, les paroles allemandes sont publiées dans l’édition 1959 du premier recueil officiel de la Légion. Cette version est enregistrée en 1961. En 1987, une note du Gal Schmitt, chef d’État-major de l’Armée de Terre, déclare « interdite l’interprétation en allemand de chants tels que : […] Ich hatt einen Kameraden » (N° 02663-15 juin 87 DEF/EMAT/INS/FG/65). Toutefois l’usage se maintient car les paroles allemandes sont toujours publiées dans les recueils officiels légionnaires et sont enregistrées très officiellement en 1999 par la Musique de la Légion Étrangère. Les paroles françaises sont enregistrées pour la première fois par un chœur du 9e RCP dirigé par le Cne Faustin (30cm, Agorila, AG 1007, 1979).