Attaque du chant pied gauche après 1.2.3.4
Tonalité : Ré mineur (D minor)
Note de départ : La (A)
Syllabes en gras = pied gauche
Cadence : 84 à 88 pas/mn

  1. Les hommes sont groupés près de lui, 2
    Le sang s’estpandu sur son treillis.
    C’était un ancien,
    Un grand Alsacien,
    Il s’était battu
    Tant qu’il avait pu. 2
    Mais il est mort, (2.1).2
    Il ne nous reste que son corps. 2.1
    Il ne nous reste que son corps. 2.1.2
  1. On l’a mis bien au chaud dans son pépin, 2
    Y’avait de l’eau dans les yeux des copains,
    Pourquoi ce gars-
    Est-il mort ? Pourquoi
    A-t-il cet air-,
    Serein et narquois ? 2
    On ne l’ sait pas, (2.1).2
    Mais c’est sûr qu’on s’en souviendra 2.1
    Mais c’est sûr qu’on s’en souviendra 2.1.2
  1. Il n’était pas tout à fait comme nous 2
    Jamais de bar ni de machines à sous;
    Il disait souvent :
    “Les mots c’est du vent,
    Quand y’a rien à faire,
    Il vaut mieux se taire” 2
    D’où venait-il, (2.1).2
    Ce sous-off’ qu’était pas facile ? 2.1
    Ce sous-off’ qu’était pas facile ? 2.1.2
  1. Maintenant qu’il est à six pieds sous terre, 2
    Ayant reçu les honneurs de la guerre,
    On l’entendra plus
    Dire : “j’en ai plein l’cul !”
    Sans lui on est triste,
    On traîne sur la piste, 2
    Ce véran (2.1).2
    Qui vit encore parmi nos rangs.2.1
    Qui vit encore parmi nos rangs 2.1.2 

Remarques

Les enregistrements laissent entendre parfois un ostinato de 4 mesures avec des « La, la,la,la, la, la » avant le début et à la fin des couplets et de 2 mesures à la fin des 1er, 2e vers. Il s’agit là de libertés d’interprétation qui certes rendent bien l’esprit du chant, mais peuvent en modifier la carrure et décaler les temps forts de la mélodie et donc les accents toniques du texte, indispensables à la bonne prosodie. Il est possible de conserver cet ostinato, mais il sera impératif de s’arranger pour bien placer les syllabes en gras sur les temps forts et donc le pied gauche au pas cadencé.

Nous donnons ici la Règle, en suivant la partition originelle.

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Historique :

Les paroles sont écrites par André Galabru, ancien parachutiste au 8e RPIMa et auteur de plusieurs autres chants parachutistes. L’ancien est enregistré en 1982 sur le disque 11e Division parachutiste (30 cm, FLVM 3033).

La musique a été publiée en 1917 par Elsa Laura von Wolzogen sous le titre Der Tod reit’t auf einem kohlshwarzen Rappen (la mort chevauche un destrier noir). Elle a traduit le chant néerlandais, Vlaamse dodendans (danse funèbre flamande), écrit par L. Van de Lende en 1916 évoquant les combats sanglants dans les Flandres en novembre 1914. La mélodie est empruntée à une danse rhénane du XVe siècle. Elle est reprise pour plusieurs chants militaires français.