Attaque du chant pied gauche après 1.2.3.4
Tonalité : Si mineur (B minor)
Note de départ : Si (B)
Syllabes en gras = pied gauche
Cadence : 72 pas/mn

  1. Nous sommes des volontaires
    Au Huitième RPIMa,  2
    En
    tends nos clameurs guerrières,
    Nos
    chants de combat.  2
    Co
    lonial-parachutiste,
    Viens
    , tu connaîtras le risque,
    [Ah
    , ah, ah, avec le Huitième R-PI-Ma. 2 ] (bis)
  1. Dans ce monde sans entrailles
    l’on perd le nord,  2
    Nous
    livrons une bataille
    Ja
    mais vue encore.  2
    Il
    est dur d’être fidèle
    Mais
    saint Michel sous ses ailes,
    [Ah
    , ah, ah, a pris le Huitième R-PI-Ma. 2] (bis)
  1. Nous voulons demeurer dignes
    De
    nos grands anciens, 2
    Ceux
    d’Algérie, d’Indochine,
    Du
    Tchad africain.  2
    ritiers de tant de gloire,
    Nos
    drapeaux sont lourds d’histoire,
    [Ah, ah, ah, a pris le Huitième R-PI-Ma. 2] (bis)
  1. Nous avons foi en la France,
    En
    son avenir :  2
    Ses
    fils ont de la vaillance
    Et
    savent souffrir.  2
    Et
    nous montrerons nous-mêmes
    Qu’on
    sait mourir quand on aime,
    [Ah, ah, ah, a pris le Huitième R-PI-Ma. 2] (bis)
  1. Dans l’enfer de la bataille
    Nous
    tombons du ciel,  2
    Nos
    pépins sous la mitraille
    Cla
    quent au soleil ;  2
    Les
    sticks bondissent sans trêve,
    Pour
    l’assaut un chant s’élève :
    [Ah, ah, ah, a pris le Huitième R-PI-Ma. 2] (bis)

Conseils d’interprétation 

1) le principal problème pour ce chant reste le dernier vers, de plus, bissé.

En effet les enregistrements existants laissent entendre des temps muets plus ou moins approximatifs rajoutés à cet endroit et l’on a du mal à s’y retrouver. Or ce chant est bien construit avec une carrure classique de 4 mesures à 2 temps. En tout 5 carrures de 4 mesures, soit 20 mesures.
Si l’on rajoute des temps muets, on casse cette belle carrure et surtout la prosodie (qui impose que la syllabe tonique « -Ma » du mot « R-PI-Ma » tombe sur un temps fort, au pas cadencé, le pied gauche) n’est plus respectée. Il est également important que la majorité des  « Ah », exclamatifs, soient puissants, virils, et tombent sur des temps forts (pied gauche au pas cadencé).
 

2) Les syllabes muettes finales de tous les sixièmes vers pourraient tout à fait se prononcer afin de bien rimer avec celles, prononcées, des autres vers. Mais on n’entend pas cela dans les enregistrements et il est vrai que l’attaque des « Ah, ah, ah » demande une bonne respiration.  Nous n’avons donc pas retenu de les souligner ici. 

3) il est toujours possible de prendre ce chant un demi-ton en dessous, en Si bémol mineur, notamment dans le cas d’un accompagnement par des instruments d’harmonie, plutôt coutumiers de tonalités avec des bémols.

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André Galabru a écrit les paroles de ce chant en 1977, à la demande du chef de corps du 8e RPIMa, le colonel Schmitt, futur chef d’Etat-major des armées. Voilà un bel exemple d’un chant de commande qui passe dans le répertoire ordinaire en quelques années grâce à ses qualités, à tel point qu’on en oublie son auteur et les circonstances qui l’on vu naître. Galabru a repris la mélodie de la chanson de Théodore Botrel, Nous sommes gars de Bretagne. Le barde breton avait emprunté au célèbre air de En passant par la Lorraine, utilisé aussi pour Anne de Bretagne, bien connus sous la IIIe République. Le Chant du 8e RPIMa est enregistré sur 45 tours par le chœur de la CEA du 8 dès 1978.