Attaque du chant pied droit après 1.2.3
Tonalité : Ré bémol majeur (Db major)
Note de départ : La bémol (Ab)
Syllabe en gras = pied gauche
Cadence : 96 pas/mn

  1. Ô Sarie Marès, belle amie d’autrefois,
    En moi tu demeures vive,
    L’amour est plus fort que la vie et que le vent :
    Qui peut arrêter son élan ? (2.1)
  • Refrain
    Je veux revoir mon vieux Transvaal, 2
    Ma ferme au toit de chaumes
    [ le parfum du miel et les conifères embaument,
    L’air pur est clair comme un cristal. 2.1 ]  (bis)
  1. Ô Sarie Marès est bien loin de mon cœur
    Mais je crois en son amour (2.1)
    Car c’est entre ses bras, que j’ai connu le bonheur,
    Et je veux la revoir un jour. (2.1)
  1. Lorsque j’étais petit je croyais qu’un démon,
    Viendrait me ravir ma maison, (2.1)
    Mais lorsque je fus grand, ce fut une horrible guerre,
    Qui m’emmena loin de mes terres. (2.1)

Conseils d’interprétation

1) Il existe de nombreuses variantes dans les paroles de ce chant, de même, l’ordre des couplets n’est pas toujours le même. Cependant la carrure (séquences comptant un certain nombre récurrent de mesures, ici 4, qui structurent un chant) est ici respectée.
Certaines versions (EMIA) modifient fortement cette carrure dans le couplet créant ainsi un certain flou.
La version Légion (« Massari Marie ») reste, elle, très fidèle à la partition d’origine.
 

2) Traditionnellement on ralentit sur les deux premiers vers du refrain (ici à 84 pas/mn au lieu de 96 pas/mn pour le reste du chant).

 

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Historique :

Appréciée dans toute l’armée, on reconnait dans les différents titres (Sarie Mares, Massari Marie), des déformations de son titre d’origine : Mijn Sarie Marijs. Les paroles sont écrites en 1889, entre les deux guerres des Boers, par Jacobus Toerien, en hommage à son épouse Sarie Marès (1840-1877). Il est un des premiers poètes à pratiquer l’afrikaan. Le cheminement complexe de la chanson entre des armées en guerre et ses reprises dans différents pays par des mouvements de jeunes et des militaires est typique des répertoires de transmission orale. Elle emprunte sa mélodie à la chanson Ellie Rhee, composée lors de la guerre de Sécession. La chanson est popularisée lors de la Seconde Guerre des Boers (1869-1939), quand Baden-Powell enrôle des jeunes, comme éclaireurs (scouts) au profit des troupes britanniques. Cette expérience l’amènera à créer le scoutisme et explique le passage de la chanson dans ce répertoire. Elle se diffuse en Europe pendant la tournée du Président Kruger venu chercher des soutiens pour la République du Transvaal contre l’attaque du Royaume-Uni. En France, la mort du Colonel Villebois-Mareuil, le 5 avril 1900 alors qu’il venait d’être nommé général de l’armée boer, contribue à son implantation. En 1953, elle devient la marche des Royal Marines Commando britanniques. En France en 1943, par les scouts, la chanson passe dans celui des chantiers de jeunesse. Elle était chantée au peloton interarmes d’Extrême-Orient dès 1946. Elle est enregistrée par la promotion Ltn Darthenay de l’ESM en 1976 et est publiée dans un recueil du 9e RCP dans la même période. La promotion Ltn-Col Broche de l’E.M.I.A la reprend dans son recueil publié en 1980 et elle devient ensuite le chant de tradition de cette école d’officiers.