Départ pied gauche après 1.2.3.4
Tonalité : Mi bémol majeur (Eb major)
Note de départ : Si bémol (Bb)
Syllabes en gras = pied gauche
cadence : 96 à 104 pas/mn

  1. Sous les pins de la B.A. 2
    Branlebas d’combat, 2.1.2
    Tout’ les casquettes sont, 2
    La Deux s’en va (la Deux s’en va). 2
    Crânes rasés et gueules de guerriers, 2
    Fusils poignards grenades au, 2
    Cette fois c’est du vrai car le convoi démarre 2  
    Salut les filles n’ayez pas le cafard 2
    Cette fois c’est du vrai car le convoi démarre 2  
    Salut les gars direction la bagarre. 2
  1. Vous qui regardez passer 2
    Ces gars bronzés, 2.1.2
    Sur les pistes et les sentiers 2
    L’œil aux aguets (l’ œil aux aguets). 2
    De Timimoun jusqu’à Tebessa 2  
    Dans les coups durs ils sont toujours, 2
    Et les fellaghas ne pourront résister  2
    Devant l’assaut de la Deux au paquet. 2
    Et les fellaghas ne pourront résister  2
    Devant l’assaut de la Deux au paquet. 2

 

Télécharger la musique

Télécharger les paroles

Télécharger la partition

Historique :

Les paroles de ce chant ont été écrites vers 1956 ou 1957 pour la 2e compagnie du 3e régiment de parachutistes coloniaux qui avait sa B.A. (base arrière) à Sidi-Ferruch près d’Alger, à proximité d’une plage bordée de pins. Comme souvent l’air est emprunté à un chant de soldats allemands, Die Panzer rollen in Afrika vor.

Le 3e RPC était commandé par le futur général Bigeard qui lance la célèbre casquette para. Cette casquette rappelle à un siècle de distance celle créée par le maréchal Bugeaud lors de la conquête de l’Algérie. Alors qu’aux Troupes de Marine de l’époque, la chanson paillarde dominait, Bigeard demande à ses paras de créer des chants de compagnie, les tout premiers dans l’armée française.

Ancien parachutiste au 3e RPC, l’adjudant-chef Pierre Euvrad témoigne (TIM n° 205, juin 2009, page 47) : « C’est lui qui a demandé des chansons sérieuses. Notre base arrière était à Sidi-Ferruch près d’Alger et pas loin, à Zéralda, se trouvait le 1er Régiment étranger de parachutistes dont un grand nombre était des Allemands qui avaient l’habitude de chanter dans leur propre langue en marchant au pas. Donc, on a collé des paroles françaises sur des airs allemands, à commencer par le chant du régiment Être et durer dont l’air est celui de Westerwald, un vieux chant folklorique. Ensuite, il a fallu un chant par compagnie et à la mienne, la 2, on écrit deux chants : Chant de la 2 (Sous les pins de la BA) et Au Terrain. C’était souvent les troupiers qui trouvaient les paroles. Ensuite, ça a débordé du 3 vers les autres paras et aujourd’hui, toute l’armée chante ces chants. Ce qui a beaucoup aidé, c’est qu’en fin 1958, nous sommes allés aux studios de Radio-Alger à deux compagnies – la 2e et la compagnie portée – pour enregistrer le disque, Les Casquettes sont là (Philips, 25 cm, Médium B 76.480 R) ». Effectivement, le chant est publié dans le carnet de chants de l’ETAP et celui de l’ENSOA, juste après la fin de la guerre d’Algérie.